La nouvelle ne m’a pas fait plaisir. Lorsque tu avais monté, avec un groupe de bénévoles, l’Histoire du Déluge, où tu interprétais avec beaucoup de conviction le personnage de Noé, étais-tu déjà en train de larguer les amarres ?
Si je sais que la vie est faite de changements et d’évolution, un départ, pour ceux qui restent représente une forme de deuil. Bon, je l’avoue, ce n’est pas moi qui ai contribué à remplir ton église, à part pour les cultes mortuaires et surtout pour les concerts du Festival Musique et Neige, mais plus d’une fois, j’ai eu le privilège de te côtoyer et d’imaginer à qui j’avais à faire. Sous les aspects d’un éternel adolescent affublé d’oreilles à la Gainsbourg, j’ai rencontré un homme, un vrai, avec ses questions, ses profondes convictions, une immense sensibilité, une grande pudeur.
Tu m’as bien eu, ce soir-là, une fenêtre de l’Avent à la route du Pillon. Je ne peux te toucher la main, un verre de vin chaud dans une main pour Solange et un pour moi dans l’autre. Tu m’as embrassé !
Non, pas comme à une gay pride provocatrice, mais comme un ami, comme un proche, comme un frère.
Je sais ce que tu as donné aux Ormonts durant toutes ces années, je sais aussi que les églises rencontrent les mêmes problèmes que des industries moins spirituelles, et je comprends ton départ. Mais sache que tu m’as beaucoup apporté. Je ne peux que te dire, à toi et à toute ton adorable famille. Vous revenez quand vous voulez !
Salut Noé, bon vent… heu, pardon, au revoir Monsieur le Pasteur.
Jean Lugrin, juillet 2012
Mon Cher Ami, Cher Marc,
Te voir partir, c’est juste l’enfer…
Cela aurait-du être le paradis
C’était le paradis avec toi
Ta sensibilité, ton sourire qui fait rire
Aujourd’hui ne fait plus rire du tout
Pourquoi ne pas en rire
Et te le redire
Un jour j’ai eu besoin de toi
Et tu as été là pour moi
bon voyage mon frère
Prends soin de nous et de vous
J’aurai bien fais un référendum
pour te garder près de nous
mais que nenni tu es déjà parti
.