Texte et photos de Jean Lugrin à propos de la lecture organisée par Lettres vivantes le 20 novembre dernier.

On va retourner à l’école pour écouter ces Fables que je n’arrivais pas à mémoriser, recevant comme d’habitude une mauvaise note.

Les enfants que nous étions, étaient-ils capables d’entrevoir la réalité du génie de l’auteur ? Rien n’est moins sûr. C’est adulte que l’on mesure réellement ce que ces « historiettes » nous apportent, tant du point de vue de la morale, de l’étique, de la philosophie, et évidemment de l’écriture.

Ce soir, dix fabuleuses poésies sont dites par Olivier Burkhalter. Entre chacune, Irène Puccia, au piano, interprète des pièces tellement bien adaptées. On connaît Domenico Scarlatti et Jean-Philippe Rameau, mais qui a entendu parler de Manuel Blasco de Nebra, né en 1750 et mort trente quatre ans plus tard ? Je suis convaincu que ce compositeur espagnol avait entendu du J.-S. Bach, mort l’année de sa naissance. Quel compositeur n’a pas été inspiré par d’autres, quel poète n’a-t-il pas été stimulé par d’autres ? Ésope ne devait pas être très loin, même s’il était né 2185 ans avant la naissance de notre ami Jean !

Quelle superbe fin d’après-midi servie par deux artistes convaincus et parfaitement convaincants.

Merci aux deux artistes !

Merci encore, Geneviève !

Jean de la Lugrine