Mon histoire est malheureusement fictive, c’est bien dommage.

Déjà une deuxième fois cette année, on a dû subir la joie d’une certaine catégorie de personnes, venue en nombre pour faire la «fête» dans notre belle vallée.

En réalité, ils viennent en masse afin que les forces de l’ordre n’osent pas intervenir pour faire cesser le vacarme que leur surpuissante sonorisation qui pollue toute la région. La plupart des gens qui ont choisi Les Diablerets pour se reposer, repartent extrêmement déçus et ne reviendront plus. A quoi ça sert de promouvoir la qualité de la vie ici, lorsque cette faune de mélomanes primaires, vient détruire ces efforts. Sachant que le bruit est la pollution la plus grave pour la santé, ne pourrait-on pas trouver la parade à ce massacre qui se répète ?

Samedi vers minuit, ne pouvant plus dormir, j’ai produis sur mon ordinateur, le casque sur les oreilles. Bon, d’accord, ce n’était que la musiquette de Bach avec ses Cantates. Là, il n’y a pas que ces basses fréquences qui vous abêtirait même un Prix Nobel. Cette musique, j’en suis convaincu, élève l’âme, je la garde.

Désespéré de constater que trois heures plus tard, les boum-boums dévastateurs continuent, j’ai sorti ma voiture et je suis descendu vers le lieu des décibels, pour constater l’étendue des dégâts. J’avais pris soins de me munir de mon jerricane d’essence, quelques chiffons et des allumettes longues. Les voitures étaient stationnées à l’entrée de la clairière. Un énorme camion contenant les baffles et les amplis, fermait la place du «concert». J’ai laissé mon véhicule à une certaine distance, et je me suis approché doucement. Cette clientèle, aussi éméchée que droguée, était dans son Monde de «plaisirs égoïstes». J’ai placé un peu d’essence sous le premier véhicule, le réservoir étant placé sous le gros véhicule bruyant. Après avoir tiré mon long chiffon imbibé pour m’éloigner des sauvages, j’ai allumé. J’ai renouvelé l’opération vers la première des voitures. Ainsi, à pieds, il serait difficile de me poursuivre. Je vous laisse deviner la fin !  

Non, non, pollueurs de la pire espèce, vous n’êtes pas les bienvenus chez nous !

Jean Lugrin