Mon lac vers tes rivages,
que j’aime à revenir
a chanté ce merveilleux poète
mais pour lui dans son souvenir
il voyait, le grand, le fier, le beau Léman.
Mais toi mon petit lac,
tu n’as pas de rivages
tu es bordé de verts pâturages
d’une belle forêt aux grands arbres noirs
et d’une falaise humide, toute rose dans le soir.
Chemin faisant nous avons opté
Afin d’atteindre le sommet
Pour le sentier du chevrier,
Pentu, rocailleux, voire dangereux!
Mais notre robustesse,
en évitant quelques maladresses,
nous amena bientôt tout là-haut.
Toi, tu scintillais déjà sous le ciel bleu.
De tous côtés arrivaient des promeneurs,
Sacs au dos et gros souliers
Tenant dans leurs mains
la menotte de leur bambin.
Une jolie musique nous accueillait
et là-bas, ça dansait, ça valsait,
les gros souliers ferrés, écharpait le pauvre
vieux plancher.
Bien sûr, c’était dimanche de mi-été.
Et les mignonnes barques à rames
proprettes et impatientes.
Un franc le tour du lac
répétait inlassablement
un vénérable pépé.
La première à prendre l’eau
fut louée par quatre gais lurons,
riant fort et chantant faux.
L’autre étant prise d’assaut
par de jeunes parents et leurs enfants.
Mais cette première barque ne revenait
toujours pas, ce qui faisait crier au gentil pépé
« Faudrait pas vous croire sur l’Océan,
Bande de galapian »
Et puis, cette belle légende
Qui veut que d’Aigremont
la nobre Châtelaine
vint jeter dans tes eaux claires et saines
Son trésor que lui enviait de grossiers manants
Et gardé depuis lors par un beau dragon blanc.
Notre quignon de pain avalé,
à la fontaine vite désaltéré,
Il fallut bien songer
notre maison regagner et de dégringoler.
Nelly Cugnoni
Poème publié le 21.07.2017
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