Super Trail du Barlatay (88 km): exploits impressionnants de Lucy Pichard et de Reynold Ginier

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Lucy Pichard (ici lors de Sierre-Zinal 2011) avait déjà remporté Le Barlatay, l’an dernier (Photo Iwan Schuwey). Reynold Ginier accumule les exploits sportifs. (Photo Gilbert Pidoux)

Non, non, Le Cotterg ne s’est pas égaré sur les terribles sentes du Super Trail du Barlatay qui s’est déroulé le 19 août 2013 – on veut parler de notre retard dans le compte-rendu de  l’épreuve – c’est simplement le service de presse de la course qui a traîné la patte en queue du peloton. On ne lui en veut pas, remarquez, au service de presse. On s’arrangera cordialement pour aller plus vite, la prochaine fois…

Le principal, dans l’histoire, est de célébrer (même avec du retard!), la victoire impressionnante de Lucy Pichard (Les Diablerets, déjà gagnante, l’an passé) qui a parcouru les 88 km du Super Trail du Barlatay (4’300 m de dénivelé) en un peu plus de 15 heures et celle de Reynold Ginier (La Comballaz), également grand spécialiste de ski alpinisme, 2e de la Diablerets 3D en 2011 avec son coéquipier Adrien Croisier, vainqueur en 2012 avec Didier Moret et 1er du sprint, l’an passé. Reynold Ginier a avalé les difficultés du Super Trail du Barlatay en 12h14, 27 sec., une épreuve des plus exigeantes, dont le tracé sillonnait les Alpes vaudoises par monts et par vaux, avec pour fil rouge, la liaison entre les lacs Arnon, Retaud, Hongrin et Lioson.

Ils étaient une quarantaine d’audacieux à s’élancer sur le grand parcours, le 19 août à 2 heures du matin. Lucy Pichard était la seule dame : «Je n’étais pas sûre d’aller au bout, car j’étais moins entraînée que l’an dernier à cette époque », avoue-t-elle. La suite a dissipé ses doutes. Et de quelle manière : elle est allée jusqu’au bout ! L’athlète des Diablerets concède qu’elle a dû puiser dans ses réserves et dans sa volonté inoxydable pour relever son incroyable défi. « J’étais la seule femme à prendre le départ sur ce grand tracé, normal que je finisse la première de ma catégorie. Alors, pas de quoi s’extasier sur ma « victoire », lance-t-elle en riant.
Reynold Ginier a souffert, lui aussi. Jamais de calcul chez le coureur de La Comballaz, parfois trop généreux dans l’effort. Tant que sa mécanique tient, il fonce sans arrière-pensées. Si bien même qu’il ne tarde pas à semer ses poursuivants. Mais… il a beau avoir un sacré caractère d’Ormonan, il y a des moments où le corps se rebiffe face à tant d’efforts : Reynold Ginier accuse un terrible coup de « moins bien » à La Palette d’Isenau. Il vomit, se fait rattraper par un concurrent. Réaction de fierté, il fonce comme un malade – c’est le cas de le dire – dans la descente vers Le Pillon. Personne ne le reverra plus. Il prendra 11 min. d’avance jusqu’à l’arrivée à l’Etivaz.

« Je suis quand même un peu surpris par ce succès, car je ne m’étais pas préparé pour ce genre d’épreuve », analyse-t-il. Et maintenant, le verra-t-on au départ de l’Humani’Trail, samedi 21 septembre ? Reynold Ginier secoue la tête : « Non, non, je dois récupérer, car je ressens encore les séquelles du Barlatay ». Même réaction pour Lucy Pichard. De tels efforts exigent une période de repos.

Avec un peu de retard… on dit bravo, à tous les deux !

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