Le Sépey: tireuse au petit calibre, Mélissa Oguey vise les titres avec un bonheur certain

Complément au “Vite dit” paru en page 7 du Cotterg de mars 2018

Mélissa Oguey (23 ans) collectionnait déjà les titres de championne vaudoise de tir au petit calibre à 10 mètres, chez les juniors. Elle poursuit sa belle carrière sportive dans la catégorie adulte. Mélissa devient championne vaudoise en 2016. Elle perd à Leysin en 2017, presque sur ses terres, en terminant sur la 2e marche du podium. Mais la tireuse du Sépey reconquiert son titre vaudois en ce début d’année 2018, à Morez (France). Elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin, car elle est maintenant en compétition sur 50 mètres. La classe!  

Sympathique, Mélissa Oguey semble particulièrement décontractée. Normal pour une tireuse de son niveau. «Cela s’apprend, mais on n’y parvient pas toujours», sourit-elle. «Le tir exige de vaincre le stress et de posséder une grande faculté de concentration, si l’on songe que le milieu de la cible à 10 mètres (10 points) n’a même pas un millimètre de diamètre!»

A cela s’ajoute la pression de la qualification pour s’immiscer dans le groupe de huit tireurs, appelés à disputer la finale. «Là, on recommence tout à zéro», explique Mélissa. S’y ajoutent d’autres sujets de pression, le chronomètre qui tourne, les séries de 5 coups qui doivent partir en 250 secondes, l’enjeu de la victoire…

«Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, c’est exigeant physiquement. Après deux heures à ce rythme, on est vidés. Mais je parviens à m’enfermer dans ma bulle pendant la compétition. Certains me disent que le tir n’est pas un sport. J’aimerais bien les y voir! Au début, la remarque me contrariait un peu. Maintenant, je n’y prête plus attention.»

Mélissa Oguey dit encore sa grande passion pour le tir, les déplacements, les rencontres conviviales avec celles et ceux qui partagent le même engouement. Et précise: «A mes yeux, ma carabine n’est pas une arme, je ne l’ai jamais vue sous cet angle. C’est simplement un instrument qui me permet de mesurer mon habileté».

Dans les Ormonts, l’un des berceaux du tir, véritable nid de fines gâchettes, son sport ne surprend personne. Il fait partie du paysage, de la tradition. Bravo Mélissa, continuez à viser… des titres ! (gpx)

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