Jeudi 30 novembre, dernier jeudi du mois, c’est le rendez-vous mensuel proposé par Geneviève Bille et ses «Lettres Vivantes» dans son chalet de la Comballaz. Cette fois-ci, les lettres sont remplacées par les notes de partitions pour quatre mains.
Je reconnais l’un des deux interprètes, c’est la belle pianiste Russe habitant et enseignant son instrument dans le cadre de l’Ecole de Musique Leysin-Ormonts, Macha Hulin. Son sympathique collègue, Simon Adda-Reyss, pianiste, lui aussi, vient depuis Paris pour jouer avec elle. D’abord, Mozart, ses Variations en sol majeur KV. 501, ainsi qu’un extrait du Quatuor à cordes en sol majeur KV. 387. C’était amusant d’entendre cette dernière oeuvre, non pas par quatre instruments avec archets, mais par vingt doigts. Puis c’est Schubert et sa superbe Fantaisie en fa mineur D. 940, composée l’année de sa mort, qui nous est offert.
Je suis un habitué du bruit, puisque je pratique la batterie, mais, j’ai trouvé que la puissance sonore de deux pianistes vigoureux dépassait les capacités d’absorption de la pièce où trône le vieux Steinway, malgré les vingt mètres carrés de matériaux absorbants sous forme d’auditeurs et de musiciens. Mais l’ambiance est excellente, le public est acquis, sous le charme de cette belle jeunesse et de ce programme qui se poursuit par la «Petite Suite» de Debussy, oeuvre parfaitement audible, même par les réfractaires à une musique un peu moderne ! Moi, qui n’aime pas «Carmen», à part le duo «Parle-moi de ma mère», les deux bis «La Toupie» et «Petit mari, petite femme», tirés des «Jeux d’enfants» de Bizet mettent tout le monde d’accord.
Après des applaudissement mérités, on descend d’un étage pour l’habituelle collation et les retrouvailles si agréables. Pour cela, il n’y a encore aucune application informatique, on est autour de la grande table, un verre à la main et des gâteries à la bouche. Et on se parle. Merci Geneviève !
Texte et photos Jean Lugrin
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