Évidemment, lorsqu’une partie des auditeurs voit qu’il s’agit de chant, cela restreint le nombre d’intéressés. On est loin de l’affluence du concert du Trio Modigliani. C’est dommage, car comme le relevait Mick Legler, qui assurait l’initiation auprès des écoliers des Diablerets, la voix est le seul instrument que tout le monde possède, on n’a pas besoin de l’acheter, il suffit de le travailler !
Que ce soit Charlotte Müller, soprano ou Valérie Bonnard, mezzo soprano, je peux vous assurer qu’elles ont immensément travaillé leur instrument ! Elles se sont produites dans des oeuvres de Johannes Brahms, Hugo Wolf et pour terminer par les Vier Letzte Lieder de Richard Strauss, véritable chef-d’oeuvre de toute la musique. Normal, il avait été composé en Suisse ! Ces deux cantatrices, brillamment accompagnées par un Antony di Giantomasso, chantant, lui, avec ses deux mains et ses deux pieds, ont fait plaisir aux auditeurs présents. Seul bémol, le chauffage qui coupe bien trop tôt et qui oblige auditeurs et artistes à se concentrer sur la température de leur corps et de leur cordes vocales, c’est très dommage et très dommageable. Je sais que nous sommes aux Ormonts, il n’y a pas de petites économies ! Je pense, néanmoins que ce genre d’économie est ridicule et dévastatrice. À l’époque de l’informatique il devrait être possible de trouver une solution qui permette de donner des concerts dans de bonnes conditions.
Samedi prochain, dernier concert de la 44e saison. Un quatuor anglais haut de gamme (cela ne veut pas dire qu’il joue dans le suraigu, mais qu’il est l’un des très grands quatuors à cordes du moment).
On se réjouit !
Texte de photos Jean Lugrin
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