Jean Lugrin prend à nouveau sa plume et son objectif pour nous raconter son après-midi à Lettres Vivantes lors de la représentation théâtrale et musicale de Tôa et Môa, le 7 septembre dernier. Regardons cela de plus près.
Tôa et Môa à Lettres Vivantes
Solange, ma femme, me demanda si je l’accompagnais samedi 7 septembre chez Geneviève Bille aux Lettres Vivantes de La Comballaz. Qu’est-ce qui est au programme ? Lui demandai-je, en espérant que je ne serais pas intéressé. Ces temps, je suis un peu fatigué des événements sociaux, je me contente de dessiner en écoutant de la musique.
Brigitte Balleys, mezzo-soprano, venue il y a quelques années au Festival Musique et Neige, je ne pouvais rater de la revoir et de l’écouter. D’autant plus qu’elle était au côté d’un complice, Sergio Belluz, baryton-basse, qui nous avait déjà bien amusé lors d’une autre rencontre chez Geneviève. Cette fois-ci, les deux chanteurs sont accompagnés par Marcia Dipold, pianiste brésilienne. Les trois protagonistes vont nous emmener dans le spectacle de l’amour. J’aime le lied, mais ayant une petite idée sur les facéties du baryton, j’ai vite compris que les Dichterliebe (Les Amours du poète) de Robert Schumann ne seraient pas au programme. Tôa et Môa est le titre de cette série de chants évoquant les diverses phases de l’amour que rencontrent presque tous des amoureux. Des musiques d’Henri Christiné et d’Arthur Honegger, Jacques Offenbach, Léo Delibes, André Messager, Manuel Rosenthal ou Georges Van Parys, pour ne citer que les plus connus. Des paroles des duettistes favoris de Jacques Offenbach : Henri Meilhac et Ludovic Halévy, et d’autres dont je n’avais jamais entendu le nom, à part, peut-être celui de Sacha Guitry.
Depuis le fond de la pièce, je regarde Solange placée quelques sièges plus avant. Elle sourit et rit continuellement, elle n’est pas la seule. La vingtaine de spectateurs est dans le même cas. Le spectacle est drôle, vivant, proche de nous et de nos trajectoires personnelles. Les mimiques du couple soulignent avantageusement le côté léger de cette rencontre.
Une fois de plus, Geneviève a tapé dans le mille, les participants ne s’y sont pas trompés !
Jean Lugrin.
Le 9 septembre 2019
Geneviève Bille donne ses lettres de noblesse aux Ormonts. Dommage que si peu d’Ormonans en aient conscience… Merci à elle pour le formidable travail culturel qu’elle nous offre !
Viviane Mermod-Gasser (Journaliste-Réalisatrice)