Certes rivaux, mais surtout amis. D’un côté l’Autrichien et de l’autre le Vaudois des Grisons.
Plusieurs Directeurs ont dirigés l’hôtel sans succès et enfin en 1975, une fumée est sortie de la
cheminée de l’Eurotel « habemus Directeur », c’était Klaus.
De formation hôtelière, mais venant de la promotion-vente Eurotel Victoria. Avec son épouse Anne, l’hôtel a enfin trouvé sa bonne vitesse de croisière. A l’époque les groupes, nous les appelions « les boat people » remplissaient en général l’hôtel.
Klaus s’est beaucoup investi dans la vie hôtelière de la station, pour la coopérative hôtelière, l’organisation de cantines, de grands banquets (Communes Vaudoises pour 1800 personnes), les repas le mercredi au Domaine des Sources, et en s’investissant avec deux collègues hôteliers de la station dans la reprise temporaire de ce Domaine, au pied de nez de promoteurs privés.
Et en 1984, lors de l’hiver des avalanches, Klaus s’occupait pour organiser les transferts des hôtes depuis la gare de Vers l’Eglise aux Diablerets, à pied et en plus les vacanciers trouvaient leurs bagages dans leur chambre d’hôtel.
Il était également Président de la section locale des hôteliers, membre d’honneur. Il a siégé au
Conseil Communal.
Klaus était également de toutes les blagues, notamment pour l’anniversaire de Michel Béard où nous avons assisté déguisés en arabe, ou avec Patrick Messeiller, Directeur de l’Office du Tourisme à l’époque, nous avons rédigé une lettre, sur papier officiel de l’armée, notifiant à Klaus que l’armée allait réquisitionner l’hôtel après son refus d’accepter des troupes dans son hôtel.
Il organisait également pour les participants aux séminaires des repas au Chalet des Moilles en leur faisant découvrir l’authenticité des chalets de montagne et en faisant admirer la beauté de la vallée des Ormonts.
Dans les années 1990/1991, le tourisme était à la peine et entraînait l’hôtellerie dans une crise
sévère. Une fusion entre deux nos deux hôtels était à l’ordre du jour. Le battant Klaus a trouvé une solution différente; avec un ami bernois ils s’endettaient lourdement, mais rénovaient l’hôtel en recevant le label 4 étoiles plus et en achetant pratiquement tous les lots en copropriété et en entamant un virage de « 360 degrés » dans le choix de la clientèle. Exit les boat people, bienvenue aux séminaires et congrès. En d’autres termes, il a échappé aux griffes des spéculateurs ! Il a réussi à redresser la barre.
Son fils Stéphane accompagné de son épouse Alexandra ont repris par la suite la direction de l’hôtel. Toutefois Klaus gardait toujours un œil sur l’exploitation et assumait la Présidence de la
Copropriété. Anne et Klaus avaient envisagé de passer leur retraite aux Diablerets, et ont élargi leur cercle d’amis. La promenade quotidienne en marchant tous les jours jusqu’au banc du chalet de la Commune était au programme. Bonjour par ici et par là, ils sont devenus des Ormonans.
Les hôtels de Villars et des Diablerets vendus, l’avenir se présentait sous un bon angle. Malade, il a lutté comme il l’a toujours fait dans sa vie, mais hélas la maladie en a décidé autrement.
Salut, tschau l’ami.
André Givel