Les Diablerets: magnifique concert du 1er Août de la Gstaad Conducting Academy

Je regarde par la fenêtre. Notre chat scrute alentour, et je ne sais comment débuter mon texte, tant les images de ce concert de clôture s’entrechoquent dans ma tête. Les deux séances auxquelles j’ai assisté m’avaient déjà donné l’air du “bureau”. L’ambiance dans laquelle se déroulaient cette académie montrait Neeme Järvi, Ulrich Windfuhr et Lukas Groen entièrement dédiés au perfectionnement de leurs jeunes collègues.

Je me réjouissais de retrouver cette atmosphère lors du concert du 1er août à 17 heures. Nous nous y sommes rendus suffisamment à l’avance pour choisir la place qui me permettrait de photographier sans trop déranger. La salle était quasiment vide, deux instrumentistes répétaient leur partie. Tel concert n’attirerait-il pas le mélomane ? Que si ! Petit à petit, la salle se remplit jusqu’à pénurie de sièges. Mais pourquoi donc les gens attendent-ils la dernière minute pour entrer ? Je repense à mon ami André Charlet, grand chef de choeur qui nous disait : “même en tant qu’auditeur, un concert se prépare. On prend la mesure de la salle, on s’imprègne du lieu, et lorsque le concert commence, on est prêt”.

C’est l’heure. La première cheffe et le représentant de la Municipalité se disputent la place sur le podium. Eric Liechti gagne le premier round. Il dit combien cette académie est un excellent événement pour notre région, et il en profite pour glisser quelques mots sur le Festival de musique local. Eh oui, dans trois ans, Musique et Neige fêtera ses cinquante ans. Merci Eric !

Place à la petite dame ! Nil Venditti vient d’Italie. Elle dirige les premiers mouvements de la Gran Partita KV 361/370a pour instruments à vent. Moi, pauvre ignare qui préfère les cordes, je “découvre” une oeuvre d’une incroyable qualité. Une fois de plus, je considère Wolfgang Amadeus comme un simple médium, tant cette musique semble venir en ligne directe depuis les Cieux. Puis, c’est au tour d’Edmar Tuul, d’Estonie, de diriger les mouvements suivants, avant de laisser sa place à Alvin Pak Lok Ho. Lui, c’est depuis Hong Kong qu’il a décidé de suivre les conseils des grands chefs.

Deuxième oeuvre inscrite au programme de la soirée, la Symphonie No 2 de notre compatriote Arthur Honegger, car les cordes sont entrées sous les applaudissements des auditeurs. Bien que le compositeur de Pacifique 231 fut une connaissance de mon grand-père paternel, sa musique ne me sort pas les larmes des yeux. Musique descriptive, à croire que le brave Arthur a l’a composée pour un film supplémentaire, ce q’il fit durant de nombreuses années !

Malheureusement, nous n’aurons pas droit à la troisième oeuvre travaillée par Stefan Iliescu de Roumanie, le Français Pierre-Antoine Marçais et le Vénézuélien Jesús Uzcátegui. Nos invités vont arriver à la maison, il est temps de préparer le rœsti !

L’un de mes amis est resté jusqu’à la fin. Après le bis, l’orchestre a entonné l’hymne national suisse, sous la baguette de Neeme Järvi, j’aurais beaucoup voulu être là !

Texte et photos Jean Lugrin

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