L’assemblée générale de Diablerets Tourisme s’est déroulée le 11 mai, à l’Eurotel. Les responsables de l’Office, dont le président Eric Mermod, ont procédé à une analyse lucide et sans faux-fuyants des comptes dans le rouge, d’une saison touristique morose, des erreurs stratégiques, des atermoiements dans la réunification avec Villars-Gryon-Bex qui impatiente le Canton, etc.
Ce constat n’est pas seulement imputable à l’Office. La conjoncture, les infrastructures insuffisantes y sont aussi pour beaucoup. Malgré tout, le bureau garde le moral, bien décidé à redresser la situation. Il va revoir ses projets, sa stratégie de marketing pour redonner à la station et à la région, un rayonnement touristique à la hauteur de leur potentiel. Au chapitre des mutations, le président Eric Mermod ne renouvelle pas son mandat. Claude Paschoud, représentant des commerçants de la station, est élu président ad interim durant le mandat de Myriam Pichard, responsable de destination. Jean-François Blaser entre au comité en qualité de membre.
Voyons les grandes lignes du rapport présenté par le président Eric Mermod:
Constats en demi-teintes
En 2011, la station des Diablerets a enregistré 102’908 nuitées contre 119’778 durant l’exercice précédent, soit une perte de 17’000 nuitées (-14%). Les comptes affichent un solde négatif d’environ 25’000 francs.
Le franc fort perturbe le tourisme un peu partout dans le pays. Mais cela n’explique pas tout. A ce facteur s’ajoutent la fermeture d’un hôtel de première importance aux Diablerets; des dissensions entre certains acteurs économiques importants et la collectivité; quelques défaillances dans les missions de Diablerets Tourisme; l’absence d’une politique économique à large échelle, etc.
Les solutions
Dynamiser la station; implanter un nouvel hôtel; offrir des activités, hors-saison de ski. Par exemple, concrétiser le projet des bains; ériger une halle d’escalade attenante à la Maison des Congrès; développer un sens touristique plus attractif; revoir le concept de la zone piétonne; créer des manifestations durables; améliorer l’organisation du travail avec Alpes Promotion en vue d’une structure commune avec les offices de Villars-Gryon-Bex (dit Axe 1), opération indispensable pour obtenir l’aide financière du Canton, etc. Cela dit, l’Office a déjà pris des dispositions pour renflouer son déficit en 2012.
Myriam Pichard, responsable opérationnelle du site des Diablerets, s’attache à animer la station, à en améliorer la visibilité et l’attractivité auprès des médias.
Vision 2020
La fusion des Offices des Diablerets, de Villars et de Gryon, et celle des remontées mécaniques, sont les conditions à remplir pour obtenir une aide financière du Canton. Cette fusion serait le prélude à une association future plus ambitieuse, regroupant toutes les Alpes vaudoises. Sandra Mordasini, du Service vaudois de la promotion économique et du commerce (SPECo) a expliqué à l’assemblée qu’il faut réagir maintenant, car le Canton juge que la structure actuelle n’a pas la taille critique pour faire du bon travail. Le Conseil d’Etat conseille la fusion, mais ne l’exige pas. Aux offices du tourisme concernés de faire la pesée de leurs intérêts. Toute la région doit se mettre d’accord sur un projet à soumettre au Canton. C’est loin d’être le cas actuellement. Raison pour laquelle, Sandra Mordasini, dans l’attente d’un consensus sur le volet remontées mécaniques, s’est vue contrainte d’annuler toutes les séances politiques avec le Conseil d’Etat.
Isenau
Représentant de la Municipalité d’Ormont-Dessus, Jean-Marie Schlaubitz relève que l’étude cantonale «Vision 2020» n’inclut pas Isenau dans son projet. Or, la sécheresse des chiffres s’oppose au coeur et à la volonté de toute une population qui juge inacceptable l’abandon d’Isenau. «On est en train d’apporter la preuve qu’Isenau n’est pas un fardeau, mais une plus-value», dit-il.
L’assemblée s’est conclue par un apéritif où commentaires et discussions ont continué de plus belle.
Gilbert Pidoux
Site internet de Diablerets Tourisme: http://www.diablerets.ch/
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