Et pourquoi donc la direction des TPC n’a-t-elle pas engagé un ensemble contemporain à notre cher petit train ? Un quatuor de centenaires ? Amusant !
J’ai pourtant l’impression que nous y avons eu droit, à notre quatuor centenaire. Quatre musiciens de la Haute École de Musique de Lausanne, site de Sion, totalisant le siècle. Quatre musiciens de talent, interprétant des oeuvres de Boccherini, de Rachmaninov et surtout le Quatuor Rosamunde de Schubert, oeuvre majeure de la musique de chambre.
Bien sûr, ce n’est pas encore le niveau professionnel dont nous avons l’habitude au Festival Musique et Neige, la cohésion n’est pas celle de musiciens jouant ensemble depuis plusieurs décennies, ce n’est pas encore LE son d’un Quatuor constitué, mais la volonté et le plaisir de jouer ensemble pareille musique est bien là. Quelle bonne idée des TPC de donner, à de jeunes musiciens, l’occasion de se produire. N’oublions pas que les Lassale, Amadeus et plus près de nous, Ebène, Alban Berg, ou Belcea, ont dû, eux aussi, faire leurs armes pour arriver au niveau que nous leur connaissons.
C’est donc un grand privilège d’avoir pu entendre les élèves de l’Ecole, dirigée par Jan Dobrzelewski, même si la population boude ce genre de concert. Faut-il payer pour que cela vaille la peine de se déplacer ? Le public est bizarre et imprévisible !
On s’en fout, nous, nous y étions. Merci Monsieur Oreiller !
Texte et photos Jean Lugrin
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